Parlons un peu de Saint Jean-Paul II
Une centaine de jeunes se sont réunis ce mardi soir (26 avril) à la Paroisse de la Sainte Famille, à Villeurbanne. La cause était noble : Écouter Monseigneur Barbarin parler de celui qui a fait naître les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ). Le bien aimé des jeunes catholiques du monde entier et le défenseur infatigable des pauvres, Saint Jean Paul II, a été « dévoilé » à ces jeunes qui s’échauffent pour vivre les JMJ l’été prochain en Pologne.
« Eh bien, le pape n’est pas toujours un italien. On était bien contents d’avoir un successeur de Pierre de nationalité Polonaise. Et maintenant un Argentin, c’est génial », s’exclame le cardinal. Ce Polonais est né le 18 mai 1920 à Wadowice, une ville près de Cracovie. Pendant l’enfance il a vécu certaines souffrances comme la perte de son grand frère médecin qu’il avait comme modèle. Saint Jean Paul II a étudié philosophie à Cracovie. II était un savant. Celui qui deviendrait plus tard un leader mondial dédiait une bonne partie de son temps au théâtre. Quand il rentra au séminaire, sa décision a causé la déception de ses proches « Tu pourrais être le comédien le plus connu de toute la Cracovie », révèle Barbarin.
On dirait que Jean Paul ne voulait pas juste être le plus connu dans la ville de Cracovie (pourtant ça serait déjà pas mal). Il a « quitté » la carrière de comédien pour aller beaucoup plus loin. Après la guerre, en novembre de 1946, il est ordonné sacerdote. Huit ans plus tard, il devient évêque auxiliaire à Cracovie et responsable de la Pastorale des Étudiants. En 1963 il est nommé archevêque de Cracovie. A l’age de 47 ans il devient le plus jeune cardinal du monde. En octobre 1978 il est élu pape et occupe la tête de l’église catholique au Vatican et dans le monde. Il est clair que Dieu était ambitieux et que « Karol Józef Wojtyła » n’a pas laissé passer la chance de dire oui au projet du Très Haut.
De comédien à pasteur de l’église
Le théâtre n’est jamais parti de la vie de Saint Jean Paul II. Il a fait juste quelques adaptations. « Il était un Polonais amoureux des Polonais, amoureux de son pays, de son peuple, de ses saints », explique Mgr Barbarin. « Il était engagé contre le nazisme, contre le communisme, il était pour la Pologne, pour l’humanité, pour la paix », continue le cardinal. « Jean Paul II était un savant, il a écrit 14 encycliques », admire t’il. « Ce qui m’a touché le plus dans sa trajectoire, c’est que lors de la chute du mur de Berlin, le Pape a fait une visite au Burkina Faso en Afrique. L’Europe était au centre des événements, mais Karol Wojtyla était alors davantage préoccupé par les plus petits, comme un vrai pasteur », contemple Barbarin.
L’attentat contre le Pape
« Je ne pense pas que vous le savez, mais Saint Jean Paul était un passionné de ski. Son jour de congé était le mardi et de coup, tous les mardis il partait avec ses copains à la montagne en Italie pour faire du ski », raconte t’il. Cette habitude a changé après l’attentat contre le Pape le 13 mai 1981. L’attentat a blessé fortement le pape et il a été opéré en urgence. Les causes de cet attentat ne sont pas claires. Cet épisode a laissé des séquelles dans la vie de Saint Jean Paul II, cependant il n’a pas cessé de circuler parmi ses fidèles dans une voiture blindée. Deux ans plus tard, le pape se rend dans la cellule de celui qui voulait lui enlever la vie et lui accorde son pardon. Jean-Paul II attribue sa survie à l’intervention de la Vierge de Fátima .
« Il voudrait juste faire une bise dans la grande barbe de son frère archevêque de Constantinople »
« Il n’ai pas été bien reçu en Turquie, mais c’est pas grave, il est allé juste pour voir son frère de Constantinople », souligne Mgr Barbarin. Le cardinal a abordé également des questions fragiles de l’humanité en ce que concerne la religion et les peuples dans la vision du pape Jean Paul II comme : le contact du pape avec les autres églises chrétiennes, avec le bouddhistes, avec les musulmans et avec les juifs. Le cardinal n’a pas oublié de parler du communisme et principalement du nazisme en rajoutant «Si vous partez aux JMJ vous allez pouvoir faire l’expérience de vivre une expérience, très dure, mais importante à sentir : Vous allez passer par Auschwitz ».
Le pape était une personne ouverte. Le Pape Jean Paul II est venu à Lyon en 2004, et à l’occasion, les églises ont prié ensemble pour la paix. « Ça été un moment très touchant, car les leaders de chaque église n’ont rien dit, ils se sont réunis juste pour écouter la prière des enfants des différentes religions. Les enfants demandaient la paix à Dieu dans le monde », finalise t’il.
Saint Jean-Paul II et le Cardinal Barbarin
« J’ai connu le Pape Jean Paul II quand j’étais séminariste. Il m’a regardé et a demandé : C’est qui celui-là ? » Quelqu’un a répondu : C’est Philippe Barbarin, un séminariste. Très ravi, il vient me parler », raconte t’il. Le cardinal Barbarin garde encore la lettre qu’il a reçu et la lettre qui a été envoyée à ses parents lors de son ordination sacerdotale. En plus, il possède un petit « archive » des photos avec le pape, des livres et d’autres souvenirs. A la fin de la rencontre le Cardinal a lancé un défi aux jeunes : Je vous invite à apprendre le notre père en polonais !!